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Dans les pas de Rosalie DARGENTON et Jules BOUTTET (Sosa 93 et 92)
Aujourd'hui, je vais retracer la vie de celle par qui j'ai découvert ma branche DARGENTON à Boynes. Une histoire qui remonte à loin, car la première fois que j'ai "rencontré" cette lointaine aïeule, je commençais à peine la généalogie, je devais avoir vers les 13 ans.
A ce moment là, il n'y avait strictement rien ou pas grand chose "en ligne", pas de site de partages, pas d'archives, et je n'avais pas un énorme accès internet. Je me trouvais un chauffeur pour m'accompagner en mairie, car de toute façon, en tant que mineure, je n'avais pas le droit de chercher toute seule dans les registres. En bref, j'étais plongée dans les registres de Givraines (Loiret), pour étoffer les branches issues de ma grand-mère paternelle, et je retrouve l'acte de mariage de ses arrières grand-parents, Jules BOUTTET et Rachelle TAVERNIER. Naturellement, les parents des mariés sont mentionnés, ainsi j'apprends donc que les parents de Jules se nomment Clair Léopold BOUTTET (Sosa 92) et Rosalie Elisabeth DARGENTON (Sosa 93) et vivent "ensemble au bourg de Givraines" :
Extrait de l'acte de mariage de Jules Léopold BOUTTET et Rachelle TAVERNIER
Registres de L’État Civil de la commune de Givraines (Loiret)
Mais aucune trace de Rosalie dans les registres de Givraines. A l'époque, je me souviens avoir recherché Rosalie dans plusieurs communes voisines - tout en étant toujours tributaire bien sûr des horaires de mairies, de mes horaires (il fallait bien aller à l'école)... en général je devais patiemment attendre les vacances scolaires. Je crois avoir aussi envoyé quelques courriers... au final, pour éviter de rester "bloquée" sans avancer ma généalogie, j'ai mis de côté mes recherches pendant quelques années.
Longtemps après - quelques temps après avoir eut mon permis - je me suis rendue à une exposition généalogique dans le Loiret, où se trouvait entre autre l'association "Le Loiret Généalogique".
Allez savoir pourquoi, toutes ces années, je me suis souvenue de Rosalie DARGENTON (il faut dire que je ne croise pas ce prénom tous les jours), et me disant qu'il était temps de savoir, je leur ai demandé de l'aide et... bingo, elle était dans leur base de données. J'apprends finalement que Rosalie est née à Boynes, seule commune dans laquelle je n'avais - bizarrement - pas cherché, alors que je la connais très bien.
Par la suite je me suis rendue de nombreuses fois à la mairie où j'ai pu feuilleter les registres (jusqu'à ce que ce ne soit plus autorisé, car les documents, de plus en plus fragiles, se détérioraient avec le temps). Ils ont été depuis, numérisés.
Armée d'un appareil photo numérique (heureusement qu'ils existaient à ce moment là), j'ai pu "capturer" l'acte de naissance de Rosalie, enfin. Et pus commencer à découvrir la branche DARGENTON.
Acte de naissance de Rosalie Elisabeth DARGENTON - 1839
Registres de l’État Civil de la commune de Boynes (Loiret)
"L'an mil huit cent tente neuf, le trente septembre à l'heure de midi pardevant nous, Louis Pierre Léger, maire et officier de l'état civil de la commune de Boynes (...) Est comparu Jean Victor Dargenton, âgé de trente (et) un ans, Patissier et marchand mercier, demeurant à Boynes, lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin, née cejourd'hui à Boynes, à une heure du matin, de lui déclarant et de Françoise Marguerite Barthélémy, âgée de trente ans, son épouse, et auquel il a déclaré vouloir donner les prénoms de Rosalie Elisabeth (...)"
Si j'ai par la suite remonté quelques branches liées à Rosalie, j'avais mis de côté les DARGENTON de Boynes jusqu'à récemment. La découverte d'une (très) lointaine cousine m'a donné envie de replonger dans cette branche pour en retrouver les détails.Ses parents se sont mariés à Yèvre-la-Ville (Loiret), d'où est originaire sa mère, Françoise BARTHELEMY, le 30 juillet 1835. Rosalie est la deuxième enfant d'une fratrie de six. Cinq filles d'abord : Caroline (1837), Rosalie (1839), Désirée (1842) - qui sera la seule à mourir en bas âge - puis Amélie (1845) et Hortense (1848). Enfin, un unique garçon, Victor (1851). Je reviendrais en détails et dans d'autres articles sur cette fratrie car plusieurs d'entre eux ont un parcours de vie intéressant, j'ai besoin de quelques recherches complémentaires.
Elle a 21 ans lorsqu'elle se marie à Boynes, le 13 novembre 1860, avec Clair "Léopold" BOUTTET, un cultivateur de Givraines âgé de 30 ans. Il est le fils de Victor Toussaint BOUTTET et de Marie Marguerite POISSON, tous les deux cultivateurs à Givraines.
Par la suite, ils iront s'installer à Givraines qui est la commune voisine. C'est là que naîtront leurs enfants.
De leur mariage, je n'ai retrouvé que deux enfants, ce qui m'a étonnée, car à Givraines, j'ai plus l'habitude de grandes fratrie. Un premier fils viendra au monde à Givraines un peu moins d'un an après leur mariage, le 29 octobre 1861, et sera nommé Jules Léopold BOUTTET et c'est donc lui mon ancêtre (l'arrière grand-père de ma grand-mère paternelle) (Sosa 46).
Acte de naissance de Jules Léopold BOUTTET - 1861
Registres de l’État Civil de la commune de Givraines (Loiret)Le second, Adonis Clair BOUTTET, arrivera presque trois ans plus tard, le 16 juillet 1864.
Acte de naissance de Adonis Clair BOUTTET - 1864
Registres de l’État Civil de la commune de Givraines (Loiret)LA TOMBE DE ROSALIE ET LEOPOLD BOUTTET
Rosalie s'éteint le 20 janvier 1910 à l'âge de 70 ans, son mari la suivra l'année suivante 4 janvier 1911, il avait 80 ans.
Petite remarque : Jules devient "Blaise Léopold". Peut-être un prénom qu'il utilisait avec ses proches.
Tous les deux sont inhumés au cimetière de Givraines. Leur tombe est toujours visible et se distingue des autres par une "petite" particularité :" ICI REPOSENT
ROSALIE
DARGENTON
DÉCÉDÉE
LE 20 JANVIER
1910
A L'ÂGE DE 70 ANS
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BLAISE LEOPOLD
BOUTTET
SON ÉPOUX
DÉCÉDÉ LE 4 JANVIER
1911
A l'ÂGE DE 80 ANS
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REGRETS ÉTERNELS "Car c'est vrai qu'elle sort de lot et jette un petit voile de mystère sur ce couple d'ancêtres. C'est bien la seule tombe de cimetière qui ne possède aucun signe religieux, en revanche, elle est gravée de ce symbole qui laisserait penser à une appartenance franc-maçonnique... mais je n'ai pas encore les clés pour déchiffrer ce mystère. Je ne peux donc ni le confirmer, ni l'infirmer...
- Photographies personnelles (cimetière de Givraines - Loiret -)
- Sources : état-civil des communes de Boynes et Givraines.
- Photographies personnelles (cimetière de Givraines - Loiret -)
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