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Camille LEGIVRE : Mort pour la France
Camille, Eugène LEGIVRE est le grand-père de ma grand-mère paternelle (et donc mon Sosa n°20), il est le dernier enfant d'une fratrie de quatre. Arrivé "sur le tard", il est le fils de Etienne, Amédé LEGIVRE, maître-maçon, et Julienne, Désirée, "Lépoldine" (surnommée dans la famille "Poldine"). Ses parents ont tous les deux 41 ans lorsqu'il vient au monde le 14 juillet 1880 à La neuville-sur-Essonne, dans le Loiret.Il se marie avec Lucie, Appoline BERNAISSE, à Ondreville-sur-Essonne (Loiret), commune dont est originaire Lucie, le 25 février 1905. Elle est la fille de d'Alphonse, Emile BERNAISSE, un tailleur de pierres, et d'Anastasie, Joséphine PERTHUIS. Le jour de son mariage, il âgé de 24 ans et exerce la profession de maçon, quant à Lucie, elle est couturière et a 22 ans. De leur union naîtront trois enfants dont mon arrière-grand-père Léopold "Marcel" en 1906 ; Alice en 1909 et Raymonde en 1912.
Bien avant que je débute mon arbre généalogique, Camille LEGIVRE n'était pas inconnu pour moi. Ma grand-mère a été nommée en son honneur et porte le même prénom (à l'époque où "Camille" était avant tout un prénom de garçon) et elle a conservé son portrait. Donc, je savais à quoi ressemblait cet homme "qui a fait la guerre 14".
Sa fiche matricule m'a donné un peu plus de détails sur son apparence : ses cheveux et ses yeux étaient châtains et il mesurait 1, 73 m.
Comme presque tous les jeunes hommes de son époque, Camille a fait son service militaire. Sa fiche matricule nous dit qu'il est "arrivé au corps comme soldat de 2e classe le 16 novembre 1901. Puis soldat de première classe le 23 novembre 1902. Caporal le 16 janvier 1903. Envoyé dans la disponibilité le 19 septembre 1904. Il a reçu le certificat de bonne conduite."
Comme tous les appelés, il a été rappelé à l'activité le 2 août 1914 en réponse la mobilisation générale dans le conflit avec l'Allemagne. Il est arrivé dans son corps d'armée le 12 août 1914.
Parmi tous les "Poilus" de ma famille, il est celui dont j'ai le plus souvent entendu parlé. Il faut dire qu'il n'a pas eut le droit à une sépulture. En effet, comme beaucoup de soldats, son corps n'a jamais été retrouvé et il a été déclaré "Disparu au combat" au lieu-dit "Le Saillans des Meurissons" (Commune de Boureuilles, dans la Meuse).
C'était le 16 février 1915.
Son corps est resté en forêt d'Argonne avec plusieurs de ses camarades. Au moment de son décès il est alors Caporal dans le 131ème Régiment d'Infanterie, en subsistance au 4ème Régiment du Génie (d'où le n°4 sur son col).A sa mort, son fils Marcel - mon arrière grand-père n'a que neuf ans, sa soeur Alice six ans, et sa fille cadette seulement trois ans. Lucie se retrouve veuve à trente-trois et ne se remariera jamais.
Elle décèdera le 23 octobre 1932, à tout juste 50 ans. Sur sa pierre tombale, le nom de Camille LEGIVRE a été inscrit bien qu'il n'y soit pas. Une façon d'offrir une sépulture à ce soldat qui n'est jamais rentré chez lui...
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