• B comme... Dans les pas de René Vincent BEAUJARD

           Acte de naissance de René Vincent BEAUJARD - Registres d'Etat Civil du Cher
    B comme... Dans les pas de René Vincent BEAUJARDPartons aujourd'hui dans le département du Cher, dans la petite commune de Civray. C'est là que nait mon ancêtre, René "Vincent" BEAUJARD, le premier enfant de Martin BAUJARD (Sosa n°196) et Jeanne RAIMBAULT (Sosa n°197), le 18 Ventôse de l'An 9 (9 mars 1801).

    "Du dix-huitième jour du mois de Ventôse l'an neuf de la République française.
    Acte de naissance de René-Vincent Beaujard né le dix-huit ventôse à onze heures du matin, fils de Martin Beaujard, Défenseur de la Patrie(1), et de Jeanne Raimbault, son épouse.
    Le sexe de l'enfant a été reconnu être masculin (...)"

    Parmi les témoins, se trouvent Agnan BEAUJARD (dont j'ai la magnifique signature apposée au bas de l'acte), tailleur de 53 ans, le grand-père paternel de l'enfant et Anne GAUCHER, 44 ans, sa grand-mère maternelle. Et en bonus, l'identité de la sage-femme, Marie SIRET, qui s'avère être sa grande-tante paternelle.

    Après lui, viendront huit autres enfants: Marie Louise (1802), Philippe (1804), Pierre (1806), Joseph (1808), Claude (1814), Louise Henriette (1818) et enfin un peu plus tard, Louis (1824).

    Au fil des naissances, leur père Martin BAUJARD aura d'abord le métier de tailleur puis celui de vigneron.

    Le 26 juillet 1824, Jeanne RAIMBAULT, la mère de Vincent meurt à l'âge de 42 ans, moins de deux mois après la naissance de son dernier petit frère, Louis, qui est né le 31 mai 1824. Des complications suite à cette naissance peuvent être une des raisons de ce décès prématuré, la chose n'était pas rare. Huit mois plus tard, veuf et à charge d'un jeune enfant, Martin BAUJARD se remarie le 8 janvier 1825 à Lapan (Cher), avec Catherine FOLLETIER, une veuve qui a aussi deux autres enfants de son premier lit.
    Le petit Louis mourra en bas âge, un an après sa mère mère, à trois jours près, le 23 juillet 1825.
    Vincent a alors 25 ans. Et bientôt il aura deux autres petites soeurs, Solange, qui nait le 24 mai 1826 puis quelques années plus tard, Magdelaine Julie qui arrive le 18 octobre 1831.

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    Le 28 avril 1835, René "Vincent" vit maintenant dans l'Indre - où il est parti certainement pour trouver du travail - et c'est le jour de son mariage. La cérémonie a lieu à Ménétréols-sous-Vatan (Indre). Il a 34 ans et est maintenant domestique. Son père n'est plus vigneron mais journalier.
    La jeune mariée à 21 ans. Margueritte "Joséphine" GUILLAUME est la fille alors mineure de François GUILLAUME et de Margueritte NAUDET (décédée), elle est originaire de Vatan, une commune proche de Ménétréols.

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    Son petit frère Pierre BEAUJARD, alors âgé de 27 ans, cultivateur à Civray est l'un des témoins à son mariage. De même que deux des frères de la mariée, Jean et Jean-François GUILLAUME (tailleur d'habits à Issoudun).

    De ce mariage naîtront six enfants.
    Le premier est une fille, mon ancêtre, Madeleine Félicité BEAUJARD ( => Lire son histoire) (Sosa n°49), le 3 février 1837. Puis Jeanne Anatolie (le 31 octobre 1838), Pierre Anatole (le 21 décembre 1841), Pierre Félix (le 23 mars 1845), Marie Ernestine (le 10 février 1847)

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    Recensement de la ville de Ménétréols-sous-Vatan - 1841 - Archives Départementales de l'Indre

    Le recensement de 1841 m'apprend que le couple s'est installé dans le Bourg, avec leurs trois enfants. Comme son père, René "Vincent" est alors devenu journalier. A noter que le patronyme est alors orthographié BAUJARD, un détail qui a son importance car il va souvent changer, et selon les branches d'une même famille, les orthographes vont s'avérer être différentes.

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    Recensement de la ville de Ménétréols-sous-Vatan - 1846 - Archives Départementales de l'Indre

    Leur fils Pierre Félix, né le 23 avril 1845, n'est pas présent dans le recensement suivant car il est malheureusement mort en bas-âge six jours après sa naissance. La famille vit toujours au bourg.

    B comme... Dans les pas de René Vincent BEAUJARDRecensement de la ville de Ménétréols-sous-Vatan - 1851 - Archives Départementales de l'Indre

    En 1851 seuls leurs deux plus jeunes enfants sont encore dans le foyer. Leur fille Marie Ernestine, née le 10 février 1847, est morte cinq jours plus tard. Deux ans plus tard, en mars, Joséphine a mis au monde un dernier garçon, Pierre Henri. En 1851 il a donc 2 ans et son frère Pierre "Anatole", 8 ans.
    Je n'ai pas trouvé de trace d'Anatolie (12 ans) à Menétréols cette année là, peut-être a t'elle été envoyée travailler ailleurs en tant que domestique, je la cherche encore dans les villages alentours...
    Madeleine "Félicité", qui a 14 ans, et absente également, sans doute pour les mêmes raisons. Peut-être est-elle déjà partie à Paris...

    B comme... Dans les pas de René Vincent BEAUJARDRecensement de la ville de Paudy - 1856 - Archives Départementales de l'Indre

    Entre 1851 et 1855, la famille déménage à sept kilomètres de là dans la commune de Paudy, ils s'installent dans le Hameau de la Châtaignerie. Lors du recensement de 1856, leur patronyme est cette fois orthographié BEAUGEARD. René "Vincent" est alors veuf, sa femme Joséphine est décédée à Paudy, chez elle, au hameau de la Châtaignerie, le 3 juillet 1855, elle avait 41 ans.
    Pierre "Anatole", 13 ans, est absent, là encore sans doute placé en tant que domestique. Mais pas à Paudy, je suis encore à sa recherche dans les villages alentours...

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    Acte de décès de Joséphine GUILLAUME - 1855 - Etat Civil de la commune de Paudy (Indre)

     
    Il vit alors avec son plus jeune fils Pierre "Henri" qui n'a que 7 ans et sa fille cadette Anatolie, qui a dix-sept ans, est revenue vivre chez son père, sans doute pour l'aider dans les différentes tâches du foyer, et l'aider aussi à élever son jeune frère.

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    Recensement de la ville de Paudy - 1861 - Archives Départementales de l'Indre

    En 1861, tous les trois vivent encore au hameau de la Châtaignerie.

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    Recensement de la ville de Paudy - 1866 - Archives Départementales de l'Indre

    Cinq ans plus, le recensement de 1866 montre qu'il n'y a plus que René "Vincent" et sa cadette au hameau. Henri qui a 17 ans, travaille sans doute ailleurs, à chercher là encore.


    Le 24 mai 1867, à quatre heures du matin, Vincent BEAUJARD s'éteint à Paudy au Hameau de la Chataîgnerie. Il a alors 66 ans.

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    Acte de décès de Vincent BEAUJARD - 1867 - Etat Civil de la commune de Paudy (Indre)

     

    Les enfants de Vincent BEAUJARD et Joséphine GUILLAUME

    Leur fille aînée Madeleine Félicité partira travailler à Paris (je ne sais pas vraiment à quel âge) où elle passera toute sa vie et où viendra au monde son seul et unique fils, Ernest. (Lire : Dans les pas de Madeleine Félicité...).

    Jeanne Anatolie leur cadette se mariera à Paudy avec Étienne BOIJEAU en 1869. Ils partiront ensuite à Ménétréols-sous-Vatan, où naîtront leurs trois enfants.

    Pierre "Anatole" se mariera en 1883 avec Marie SAUVAGET à Ménétréols-sous-Vatan.

    Enfin, Pierre "Henri". En 1869, il a alors 20 ans. Il signe les registres de l'armée le 8 avril 1870 et est incorporé dans l'armée. En pleine guerre contre la Prusse, il part alors à Paris. Il y meurt à l'hôpital, probablement suite aux combats, le 11 février 1871. Je prévois de retracer son parcours bientôt...


    • (1) - Défenseur de la Patrie - En 1791 et 1792, dans la crainte que les tensions entre la France révolutionnaire et l’Europe monarchique débouche sur une guerre, on fit appel aux volontaires pour assurer la sécurité aux frontières. Ces volontaires, véritable défenseurs de la Patrie, furent incorporés dans les différents bataillons de l’armée.
      L’envoi d’un fils ou d’un mari à l’armée plongeait parfois certaines familles dans la nécessité, incapable de subvenir à leurs besoins.
      La loi du 26 novembre 1792 décréta de porter secours et pensions aux familles des défenseurs de la Patrie. On dressa, ainsi pour chaque commune une liste nominative des volontaires engagés dans l’armée.
      Ces listes donnent pour chaque commune, le noms des parents du volontaire, le nom du soldat, la désignation de leur bataillon, sa date d’enrôlement et parfois celle de son décès.
      De plus, ce document donne aussi la date de naissance des parents du défenseur de la Patrie.
      => Je n'ai pour le moment pas cherché ce document, s'il existe encore, mais je compte suivre cette piste dans un futur proche...


  • Commentaires

    1
    Samedi 2 Novembre 2019 à 07:56
    Christelle
    Une belle enquête à travers les recensements pour retracer la vie de cette famille !
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