• S comme... Suivre les traces des soldats #Challenge AZ

    Pour la lettre S du Challenge Généalogique, je vais rester en quelque dans la thématique du centenaire de l'armistice en vous parlant des soldats de ma famille, ou plus précisément, de mes recherches sur les soldats. C'est une chose que je ne faisais pas quand j'ai commencé la généalogie, la professeure qui nous a initiés à la généalogie ne nous ayant parlé que de l'État Civil en particulier (puisque cours d'éducation civique) et de l'organisation des archives. Puis avec les années, j'ai commencé à chercher, pour avoir autre chose que trois ou quatre portraits (ce qui est déjà bien, c'est vrai).
    La série R des archives, et les fiches matricules, est celle que j'exploite le plus en ce moment.


    Mon projet actuel (en plus de quelques autres, je suis multi-tâche) et de systématiquement retrouver la fiche matricule des hommes de mon arbre, à ajouter au traditionnels actes Naissance-Mariage(s)-Décès. J'ai beaucoup de retard à rattraper mais il me suffit de reprendre branche après branche."L'avantage", c'est que ces fiches ne concernent qu'une période "restreinte", puisque ne sont concernés que les soldats et sous officiers nés entre 1847 et 1906. Je vous l'accorde, ça peut finalement concerner beaucoup d'individus.

    L'intérêt de la recherche ? Le fait que, en plus de l'état civil du soldat figure sa description physique avec toutes les particularités : taille, couleur des yeux et des cheveux, forme du visage, de la bouche... ce qui, à défaut d'une photographie, permet d'imaginer un visage.

    Où chercher ? Quelles archives ?

    Les conscrits ont été recensés à l'adresse de leur domicile lorsqu'ils avaient vingt ans ou sur leur lieu de naissance, en fait là où ils étaient inscrits de leur initiative ou d’autorité.
    Le registre-matricule des états de services est tenu par canton ou par arrondissement et par classe de recrutement. Sur ce registre figurent les états de services des conscrits. Ce registre matricule du canton, est ensuite déposé aux A.D. sans que les états de services individuels soient répartis dans les A.D. suivant leur lieu de naissance. Pour le localiser il faut vérifier où se situe le lieu de recrutement concernant la commune Les limites administratives militaires ne recoupent pas toujours les limites administratives civiles et politique. Il peut se faire que des localités dépendent de l’une et de l’autre.

    C'est en ne trouvant pas l'un de mes ancêtres loirétain dans les archives du département que j'ai découvert par hasard qu'à l'âge de vingt ans, il vivait en Seine-et-Marne. C'est souvent là-bas que je retrouve quelques uns de ceux qui ont quitté le Loiret.

    Être inscrit sur la liste de recrutement de l'armée était obligatoire. Au point que j'en retrouve la mention sur plusieurs actes de mariage de mes ancêtres du Loiret (et certainement d'ailleurs, mais c'est ma branche la plus fournie). En effet, je vois régulièrement la mention - pour des actes à partir du milieu du XIXème siècle - que le futur époux "à satisfait à la Loi sur le Recrutement de l'Armée et appartient à la réserve de l'armée active, ainsi que le constate son livret militaire qu'il nous a communiqué." Il est rare donc, de ne pas y retrouver un ancêtre.

    J'aime bien découvrir les différents régiments auquel ils ont appartenu, qu'ils aient ou non participé à un conflit armé. Infanterie, Artillerie, Cuirassiers... l'un des mes trisaïeul était même dans un régiment de "vélocipédistes" (j'en parlerais sûrement dans un autre article, car ils sont peu connus), chaque nouveau régiment est une part d'Histoire.

    Le petit plus, c'est retrouver dans les papiers familiaux, ou parfois aux archives, les cartes de combattant. Ces cartes ont été délivrées à la fin des années 20 / début des années 30 à tous ceux qui furent soldats pendant la Grande Guerre mais pas seulement : on trouve également des cartes pour les combattants de la guerre de 1870, ou de tous les conflits qui ont pu avoir lieu avant l’établissement desdites cartes. Son contenu est on ne peut plus simple : le nom et les prénoms et la date et le lieu de naissance… et surtout ce qui intéresse au premier chef le généalogiste : la photo d’identité ! Cette carte offrait divers avantages à son détenteur, avec en premier lieu le droit à la retraite du combattant, ainsi qu’à quelques avantages honorifiques ou fiscaux.

    Et ensuite ?

    Une fois les régiments identifiés, pour les hommes ayant participé à des conflits armés (je pense notamment à la première Guerre Mondiale), vous pouvez retrouver plusieurs choses. D'une part l' Historique de Régiment et ensuite le Journal de Marche et des Opérations (JMO) du régiment.

    La quasi-totalité des JMO sont conservés au SHAT (Service Historique de l'Armée de Terre, au Château de Vincennes), ceux de presque tous les régiments d'infanterie étant microfilmés. Les JMO originaux sur papier ne sont pas photocopiables. Les microfilms sont reproductibles quand le lecteur-reproducteur fonctionne. Les microfilms peuvent aussi être dupliqués, par bobine entière ou en partie, après acceptation et paiement d'un devis établi par le SHAT.

    Il n'y a que de très rares informations à caractère individuel sur les sous-officiers et soldats. Cependant, connaissant les dates d'affectation du militaire qui vous intéresse, la lecture du JMO sur la période considérée restitue parfaitement son cadre de vie. A fortiori, les circonstances de sa mort peuvent apparaître clairement.

    Pour ce types de recherches, je conseille fortement un site devenu une référence http://www.chtimiste.com/


    S comme... Suivre les traces des soldats #Challenge AZPour les autres conflits plus anciens, les recherches sont plus compliquées, mais pas toujours impossibles. Notamment pour les soldats de Napoléon. Car oui, les registres des matricules napoléoniens ont été numérisés et sont aussi accessibles sur le site de Mémoire des Hommes, de même, un très grand nombre, grâce à un projet collaboratif, ont été relevés sur le site de Geneanet.

    Ces registres contiennent, en plus des dates de naissance et décès attendues, le signalement du soldat (sa description physique), ses états de service, et ses distinctions. Tous ne figurent pas sur Mémoire des Hommes, mais les 1191 registres auxquels vous pourrez accéder représentent tout de même 38% des soldats enrôlés.

    Un site intéréssant pour le généalogiste, sur lequel j'ai retrouvé quelques ancêtres, la base de données concernant les Médaillés de Sainte-Hélène. La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815. Vos ancêtres napoléoniens y sont forcément, s'ils étaient encore en vie à l'époque, bien sûr. Vous pouvez effectuer vos recherches ici : Les Médaillés de Ste-Hélène.


     

    Les défenseurs de la Patrie, l'un de mes ancêtres est désigné comme tel sur l'acte de naissance de l'un de ses enfants. Martin BAUJARD (ou BEAUJARD selon les actes), né le 28 août 1779 à Civray (Cher).

    En 1791 et 1792, dans la crainte que les tensions entre la France révolutionnaire et l’Europe monarchique débouche sur une guerre, on fit appel aux volontaires pour assurer la sécurité aux frontières. Ces volontaires, véritable défenseurs de la Patrie, furent incorporés dans les différents bataillons de l’armée.
    L’envoi d’un fils ou d’un mari à l’armée plongeait parfois certaines familles dans la nécessité, incapable de subvenir à leurs besoins.
    La loi du 26 novembre 1792 décréta de porter secours et pensions aux familles des défenseurs de la Patrie. On dressa, ainsi pour chaque commune une liste nominative des volontaires engagés dans l’armée.

    Ces listes donnent pour chaque commune, le noms des parents du volontaire, le nom du soldat, la désignation de leur bataillon, sa date d’enrôlement et parfois celle de son décès.

    De plus, ce document donne aussi la date de naissance des parents du défenseur de la Patrie, date qui est parfois antérieure au premier registre paroissiaux disponible pour le généalogiste.

    Je n'ai pour le moment, pas réussit à exploiter cette piste...


    Liste des sites indispensables :

    Mémoire des Hommes : Il répertorie tous les hommes "Morts pour la France" 1914-18 et 39-45, en Afrique du Nord 1952-1962, Journaux des Marches et Opération ou JMO.

    Grand Mémorial : Recherche dans les archives numérisées des registres matricules indexés et dans le fichier des Morts pour la France.

    MemorialGenweb : Relevés de monuments aux morts, soldats et victimes civiles, français et étrangers, tués ou disparus par faits de guerre, morts en déportation, « Morts pour la France »

    Base Léonore : Les légionnaires dans l'ordre de la légion d'honneur.

    Les Invalides : Les militaires reçus à l'hôtel des Invalides

    Les médaillés de Saint-Hélène : Les soldats de Napoléon récompensés en 1857

     


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