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Toujours dans les registres de Boynes, voilà quelques lignes qui interpellent.
L'inhumation d'un garçon de trois ans, écrite ainsi :"Le dix neuf de mars 1710 fut enterré un garçon de trois ans trouvé dans la place publique de cette ville, inconnu quant à ses parens et lieu natal, par moi, Phil[ippe] Purcell - vicaire."
Qui était donc ce petit garçon de trois ans ? A cet âge, je doute sincèrement qu'il soit venu seul à Boynes, qui étaient ses parents ?
Si personne ne l'a reconnu, peut-être comptaient-ils parmi ses "mendiants voyageurs" qui n'ont fait que passer. Mais alors, pourquoi avoir laissé ainsi derrière eux le corps de leur enfant ? Ou bien, l'histoire est tout autre... le secret de sa naissance et de sa mort aura disparu avec lui.
Parmi tous ces "inconnus" inhumés à Boynes, il est l'un des plus triste...
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Entre les pages de l'un des registre paroissial de la commune de Boynes (Loiret), voilà qu'un double page m'interpelle... littéralement. Deux messages de quelques lignes se font face, l'un est en anglais, l'autre est en latin, et tous les deux sont signés "James Keary", l'un des vicaire de Boynes, originaire de Kilkenny en Irlande.
Cette double page, bien que les lignes aient vraisemblablement été écrites en 1702, ce trouve au milieu du registre de l'année 1683.Bien que maîtrisant la langue de Shakespeare, j'ai devant moi des lignes manuscrites dans anglais du tout début du XVIIIème siècle, cependant avec un peu d'aide, je suis parvenue à en transcrire l'idée générale.
"Who ever thou art that does passe by
stand awhile read those lines, this will be your Doome
J(...)al as thou art, and you'll be as I am
beweary therefore (?) of yours days
just mean time pray for me.
James KearyQui que tu sois [toi] qui passe ici
arrêtes toi un moment [et] lis ces lignes, ceci sera votre Perte
J(...], ce que vous êtes, et vous serez ce que je suis
[Je ne suis pas parvenue à traduire de manière cohérente cette ligne]
il est temps de prier pour moiPour les lignes latines, j'ai transcris les mots mais n'ayant jamais étudié cette langue je me suis tournée vers un groupe de latiniste sur les réseaux sociaux qui m'a aidée à traduire ces lignes, qui très vite, ce sont avérées être, à quelques mots près, les même que la version anglaise :
"Quisque eris qui transieris sta perlege plora
jam quod eris fueramus quod es pro me precor oras
Jacobus Kearu vicarius
1702
Kilkeniensis in hiberna""Qui que tu sois, qui ne fait que passer arrêtes-toi, lis tout [et] verse une larme (car) je suis [sous entendu"sum"]
déjà ce que tu seras et j'ai été ce que tu es, prie pour moi je t'en supplie."James Keary , vicaire1702
Kilkenny en IrlandeEntre ces pages, James Keary semble laisser comme une épitaphe, la sienne (ou celle de ceux inscrits dans les pages du registre ?). Comme un souvenir et un désir de rappeler à ceux qui liront ces lignes et passeront après lui, qu'il était là et à vécu ici à Boynes, lui l'irlandais originaire de Kilkenny.
Il rappelle aussi qu'un jour, nous serons à notre tour, inscrit dans ces pages... quelque part.
A la fin de l'année 1683, James Keary écrit de nouveau quelques mots :
Finis Coronat opus - 1702
"When this you see remember me
your friend and servant.
J. Keary""Quand tu vois ça (sous entendu, "ses mots") souviens toi de moi, ton ami et serviteur.
James Keary"A qui s'adresse t'il dans ses dernière lignes ? A Dieu ? Ou bien encore, au prêtre qui écriront dans ce registre après lui, et qui sont pour lui également des compatriotes ? Pour ma part j'y ai vu c'est certain, une volonté de ne pas être oublié...
Souvenons de James Keary...
*Merci au groupe Facebook "Vive le latin", qui m'a aidé pour la traduction latine.
A moi également de laisser ce message : "A ceux qui passeront ici et liront ces lignes... si vous avez des pistes pour une traduction plus "jolie" et complète des lignes écrites en anglais, n'hésitez pas à m'en faire part.
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