• R comme... dans les pas de Joseph RAGOT

    Je grimpe les branches pour remonter le temps... je passe par la branche des DUTRIAUX et croise alors la femme de mon ancêtre Nicolas DUTRIAUX (Grand-père "Colas"). Sa femme c'est Sophie RAGOT. Elle est décédée à Saint-Leu-la-Forêt (Val d'Oise) en 1921, personne ne se souvenait d'elle dans ma famille, à l'inverse de son mari Nicolas, bien présent dans les souvenirs de mon grand-père et sa soeur, qui ont pu m'en parler. Pas de photographies de Sophie parmi celles de la famille. Mais je l'ai trouvée sur une carte postale l'année dernière => Lire ici ).
    "RAGOT" était tout de même un patronyme que mon grand-père avait parfois entendu, c'est en tout cas ce qu'il m'avait dit il y a quelques années quand j'avais évoqué Sophie, son arrière-grand-mère.

    Mais ce n'est pas d'elle que je parlerais aujourd'hui (je reviendrais sur elle est Nicolas plus tard), mais plutôt de ses parents et de ses origines. Je monte alors une génération, la septième. Et je m'éloigne de Saint-Leu-la-Forêt pour aller au nord, plutôt vers le nord-est d'ailleurs, jusqu'en Meurthe-et-Moselle. Et je m'arrête dans la petite commune de Jeandelize, dans l'arrondissement de Briey.

    C'est à Jeandelize que nait Joseph RAGOT (mon Sosa 106), le 13 décembre 1820, onze mois après le mariage de ses parents, Jean-Baptiste et Anne Marie MANGIN. Il sera l'aîné  d'une fratrie de quatre enfants. Après lui viendront deux filles, Julie Catherine (le 6 janvier 1824), Marie Jeanne Catherine (le 3 décembre 1825) et un second garçon, François, le 2 octobre 1830.

    R comme... dans les pas de Joseph RAGOT
    Extrait de l'acte de naissance de Joseph RAGOT -
    Registre de l’État Civil de la commune de Jeandelize (Meurthe-et-Moselle)

    Le foyer est très modeste, pour ne pas dire pauvre. Jean-Baptiste et sa femme Anne Marie sont tous les deux manœuvriers, ce statut n'assure pas la tranquillité financière, loin de là. Tout comme les journaliers, les manœuvriers et manouvrière représentent la plus basse couche de la société, avant les mendiants ou les vagabonds. Ils possèdent très peu de choses, si ce n'est rien à l'exception de leur force de travail et ne sont d'ailleurs, en général, même pas propriétaires du toit qu'ils ont au-dessus la tête. Difficile pour les manœuvriers et leurs enfants de s'élever au-dessus de ce rang...

    Joseph devient donc à son tour manœuvrier, comme ses parents.
    A vingt-deux ans il se marie à Boncourt, une commune a quatre kilomètres de Jeandelize avec Marie Françoise MOYEUVRE, elle aussi est fille de manœuvriers, Antoine MOYEUVRE et Christienne MANGEOT. Les noces ont lieu deux jours après Noël, le 27 décembre 1842.

    R comme... dans les pas de Joseph RAGOT
    Extrait de l'acte de mariage de Joseph RAGOT et Marie Françoise MOYEUVRE -
    Registre de l’État Civil de la commune de Boncourt (Meurthe-et-Moselle)

    De ce mariage naîtront trois enfants dont l'aînée sera une fille, Marie Catherine RAGOT, le 8 décembre 1845. Mon ancêtre Sophie RAGOT n'arrivera que six ans plus tard, le 31 mars 1851 et enfin viendra un fils, Joseph Martin RAGOT, le 23 mars 1856. Trois naissances assez espacées les unes des autres, ce qui est assez rare dans mon arbre pour que je le mentionne.

    Peu d'archives me permettent de parfaitement retracer le parcours de ce foyer, le recensement pour la commune de Boncourt commençant en 1886. Or à cette date, au moins deux de leurs enfants sont déjà mariés et sont partis, loin, très loin du foyer familial... De même, je ne sais pas exactement pour le moment, à quelle date sont décédés Joseph et Marie Françoise. C'est une recherche à faire en mairie dans un avenir proche !


    Les enfants de Joseph et Marie Françoise

    Je n'ai pour le moment, pas réussit à retrouver la trace de leur aînée Marie Catherine RAGOT...

    Sophie RAGOT deviendra couturière et se mariera à Boncourt le 30 octobre 1878 avec Nicolas DUTRIAUX, peu de temps après la naissance de leur fils unique, Albert (en août 1879), ils partiront tous les deux à Saint-Leu-la-Forêt (Val d'Oise) où ils s'installeront en tant qu'horticulteurs.

    C'est avec surprise que j'ai retrouver la trace de "Joseph" Martin RAGOT, le petit frère de Sophie... à Saint-Leu-la-Forêt également ! Sans doute a t'il rejoint sa sœur pour espérer trouver une meilleure situation que dans sa village natal. Il se marie en tout cas à Waville (à 25 km au sud de Boncourt) avec Marie BASTIEN en 1880. A cette date, il a 24 ans et vit à Nancy où il est alors "garçon d'hôtel". Sa jeune épouse a à peine 19 ans et exerce le métier de couturière, domiciliée à Waville, elle vit "de fait" à Nancy elle aussi. Elle est orpheline, ses deux parents sont décédés quand elle était encore petite... je reviendrais sans doute sur leur histoire un peu plus tard.


    Pour plus d'informations sur le statut des "manoeuvriers" : Histoire et Généalogie


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