• P comme... une promesse non tenue... #Challenge AZ 2019

    Voici un petit bout de vie, celle de mon ancêtre Alphonse BERNAISSE (Sosa 42).

    Il est le fils aîné d'un tailleur de pierre de Yèvre-le-Châtel (Loiret) Charles Alphonse BERNAISSE et d'une couturière originaire de Larchant (Seine et Marne), Appolline PICHOT. Ils se sont mariés à Yèvre-le-Châtel, et non dans la commune de naissance de la mariée, ce qui est peu commun, le 25 octobre 1840. Charles lui a alors 31 ans et sa toute jeune épouse à peine 19 ans.

    Leur fils Alphonse nait le 15 septembre 1841 à Ondreville-sur-Essonne (Loiret), où le couple s'est visiblement installé puisque chacun de leurs cinq enfants y verront le jour. Et comme son père, Alphonse devient tailleur de pierre.

    A 30 ans, le 19 novembre 1871, il promet alors le mariage à une jeune fille de Yèvre-la-Ville (Loiret), Louise Azéma (ou Adonis en fonction des registres) GOURDON. Elle a 22 ans et exerce le métier de couturière. Orpheline d'un père décédé quelques années plus tôt, elle vit avec sa mère, une journalière, au lieu-dit de Rougemont sur la commune de Yèvre-la-Ville. Comme le veut l'usage, la promesse sera renouvelée la semaine suivante le 26 novembre 1871 et affichée à la mairie de la commune.

    P comme... une promesse non tenue... #Challenge AZ 2019Deuxième promesse de mariage entre Alphonse BERNAISSE et Louise GOURDON - État Civil de la commune de Yèvre-la-Ville

    Oui mais... point de mariage les semaines suivantes !
    Pourquoi ? Allez savoir ! Je soupçonne au départ le décès précoce de la jeune fiancée, mais non... rien de tout cela.

    Au lieu de ça, le 25 février 1872, moins de quatre mois plus tard, voilà qu'Alphonse promet le mariage à une autre à Coudray (Loiret) ! Un mariage qui a bien lieu cette fois, puisqu'il convole en juste noces avec mon ancêtre, Anastasie Joséphine PERTHUIS le 11 mars 1872 à Coudray.

    P comme... une promesse non tenue... #Challenge AZ 2019
    Extrait de l'acte de mariage entre Alphonse BERNAISSE et Joséphine PERTHUIS - Registre de l’État Civil de la commune de Coudray

    Quelle histoire !

    Je ne sais pas trop quoi en penser. Enfin si, j'ai pleins d'hypothèses qui me viennent alors à l'esprit. Tromperie ? Un mariage qu'ils n'avaient pas vraiment choisi ? J'ai même pensé qu'il y avait eut peut-être promesse de mariage seulement parce que Louise était tombée enceinte, mais je n'ai trouvé la naissance d'aucun enfant... le mystère restera donc entier !

    Et Louise dans tout ça ? Elle a attendu un peu plus longtemps pour se marier, mais pas beaucoup plus. En effet, j'ai voulu savoir ce qu'elle était devenue après cette déconvenue, et j'ai donc appris qu'elle s'était mariée elle aussi l'année suivante, le 3 septembre 1872 avec un jeune homme de son village, Louis Célestin DAVID. Soit un peu moins de 10 mois après la rupture de ses fiançailles.

    Les mariages si rapides pour l'un comme pour l'autre après cette promesse non tenue me donne à penser - mais ce n'est qu'une hypothèse - que ni ni l'autre n'avait vraiment envie de ce mariage car chacun en aimait en fait un(e) autre. Oui je sais, c'est mon côté romanesque qui parle j'en ai conscience. Mais pourquoi pas ? Il y aussi d'autres hypothèses de valable, quant à savoir lesquelles...


     
    Alphonse et son épouse partent s'installer à Ondreville-sur-Essonne (Loiret). Avec Anastasie Joséphine PERTHUIS, il aura cinq enfants. La première sera une fille qui nait donc à Ondreville-sur-Essonne le 17 février 1873 - onze mois après le mariage de ses parents (au cas où l'on pourrait penser qu'il ait annulé son mariage avec Louise "par obligation" envers Anastasie) - et nommée Célina Hélène Anastasie.
    Malheureusement, la petite Célina mourra en bas-âge 3 ans plus tard.

    Puis viendra un fils le 10 octobre 1874, qui, comme de coutume, sera appelé Alphonse Émile, comme son père.
    Il sera leur seul fils, car se sont trois autres filles qui agrandiront la famille par la suite : Juliette Camille le 28 juillet 1877 (qui décède très jeune, le 21 août 1878) puis mon ancêtre "Lucie" Appoline (qui épousera Camille LEGIVRE, lui aussi tailleur de pierres) , le 23 décembre 1882, et enfin sa soeur Irma trois ans plus tard, le 5 avril 1885.

    Je reviendrais sur eux plus en détails dans une autre fois...


  • Commentaires

    1
    Mardi 19 Novembre 2019 à 13:09
    Christelle
    Ce sont les limites de la généalogie : difficile de savoir ce qui animait nos ancêtres quand seules restent les traces officielles...
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