Je ne vais vous parler ici que des vétérans, médaillés de Ste Hélène, de ma branche DUTRIAUX. Il y en plusieurs autres qui ont été soldat dans la Grande Armée, et qui n'ont pas été médaillés car décédés avant 1857. Je suis en train de les répertorier petit à petit... pour cette même branche, j'en ai retrouvés quatre autres en plus de ceux listés ci-dessous. Je reviendrais vers eux dans des articles plus détaillés.

La médaille de Sainte Hélène, créée par Napoléon III, récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.

Détail de "Napoléon I^er passant devant les troupes à la bataille d'Iéna, 14 octobre 1806."
 VERNET Horace ou Emile-Jean-Horace (1789 - 1863)

Très intéressée par le parcours militaire de mes ancêtres, difficile de ne pas chercher à savoir si certains d'entre eux se sont retrouvés dans la Grande Armée de l'empereur. Si certains actes d'état civil mentionnent parfois la qualité de soldat, ils restent peu courants. En revanche, il existe une base de données regroupant tous les Médaillés de Ste-Hélène, cette médaille attribuée aux vétérans de Napoléon I^er (Lien vers la base : Médaillés de Ste Hélène).

Créée par Napoléon III, elle récompense les 405000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.

En escaladant ma branche DUTRIAUX (Commune de Rollot, dans la Somme), j'ai retrouvé quatre de mes ancêtres collatéraux, vétérans de Napoléon Ier qui ont donc été médaillés . Bien sûr, ils ne sont pas les seuls à avoir combattus pendant les guerres napoléoniennes, mais retrouver les autres est un peu plus laborieux (pas impossible, juste très long).

Ci-dessous, un petit tableau généalogique avec en bleu, les médaillés de Ste Helène chez les DUTRIAUX.

D'abord Jean-François DUTRIAUX, né le 12 Frimaire de l'An 2 (ou 2 décembre 1793, si vous préférez) à Rollot. Il est donc l'un des fils de mes ancêtres Louis Nicolas DUTRIAUX et Marie Angélique PRINCE (Mes sosas 208 et 209).

Bien que la base de données m'apprenne qu'il était caporal dans le 55ème Régiment de ligne de 1813 à 1815 et a participé à la campagne de Belgique, je n'ai pas réussit à retrouver sa fiche matricule. J'y travailles encore, car peut-être a t'il simplement été inscrit dans un autre régiment lorsqu'il s'est engagé dans l'armée.

Il se marie après son service armé en 1816, il a alors 22 ans et épouse à Rollot Marie Henriette WATELLIN

Dans le même régiment se trouve également son petit cousin Pierre Germain DUTRIAUX. Fils de Jean Simon DUTRIAUX et Marie Françoise BALLIN.

Lui aussi était caporal et a participé aux mêmes campagnes que Jean-François. Je n'ai malheureusement pas retrouver sa fiche matricule non plus... sans doute pour les mêmes raisons.

Il est décédé le 17 novembre 1869 à Rollot, il avait 76 ans.

Jean-Baptiste DUTRIAUX, cousin lui aussi de Jean-François est lui aussi caporal, mais cette fois dans le 25ème Régiment de Ligne. Il participera lui aussi à la campagne de Belgique de 1813 à 1814.
Né le 3 mai 1791, il est le fils de Germain DUTRIAUX et de Catherine MULOT.
Il se marie le 26 janvier 1815 avec Marie Madeleine DEHAUT, dont il aura pas moins de onze enfants.
Il décède à l'âge de 81 ans, le 29 novembre 1872.

Cousin un peu plus éloigné des trois autres, Pierre "Nicolas" DUTRIAUX, fils de Pierre Nicolas DUTRIAUX et Marie-Thérèse DUQUENEL, est né le 15 mars 1794 à Rollot. Selon sa fiche matricule, il a été incorporé au 50ème Régiment de ligne le 2 novembre 1813 où il avait le grade de sergent.  Toutefois elle mentionne aussi "Déserteur rentré et acquitté le 10 juin 1815. Déserté le 24 août 1815."⁽¹⁾ Ce qui explique la mention "Arrivé au Corps le 11 juin 1815". Déserteur, il est revenu et a donc été de nouveau incorporé et inscrit de nouveau dans les registres matricules (ce qui sous-entend qu'il a une deuxième fiche quelque part).
Seul médaillé de Ste Hélène pour lequel j'ai - pour l'instant - le matricule, j'ai du fait une description physique de ce soldat d'1,61 m., aux cheveux châtains et aux yeux gris...
Il s'est marié deux fois, d'abord en 1825 avec Marie Anne VERDIN puis le 17 avril 1839 avec Marie Thérèse THIBAUT.

(1) - Plusieurs de "mes" napoléoniens - mais non médaillés de Ste Hélène - s'avèrent inscrits comme déserteur en 1815. Toujours dans les alentours des mois de juin, juillet et août... j'y reviendrais une autre fois, pour replacer dans le contexte politique à ce moment là.