• M comme... Mendiants et Indigents

    Définition actuelle : personne qui demande l’aumône, la charité.

    Définition lors des recensements au XIXème siècle : personne ne travaillant pas et ne possédant pas de bien (et qui pouvait à l’occasion demander l’aumône pour survivre). Certains mendiants en faisaient un métier. Les personnes âgées étaient souvent considérées comme mendiantes lorsqu’elles ne vivaient pas chez un de leurs enfants.
    Dans les recensements effectués dans le Finistère à partir de 1836, certaines définitions changent selon les communes et au cours des années. « Mendiant » est souvent décliné en « Indigent »

    M comme... Mendiants et Indigents

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    Dans mon arbre j'ai pu retrouver une grande variété de métiers exercés par mes ancêtres, certains en exerçaient même plusieurs au cours de leur vie. La plupart d'entre eux avaient de faibles revenus, voire très faibles de fait de leur profession précaire, saisonnière ou tributaires des saisons. Journaliers, manœuvriers, domestiques ou encore simples métayers, tous étaient bien loin de gagner suffisamment d'argent pour avoir un train de vie "confortable". Lorsque toute la famille, les enfants compris, met la main à la pâte, les revenus du ménage sont sans doute suffisants, bien que certainement pas mirobolants. Mais quand les enfants s'en vont du foyer parental, qu'une femme devient veuve et à charge de ses enfants ou que des enfants deviennent orphelins...

    M comme... Mendiants et IndigentsA une époque où la mendicité est officiellement interdite,
      à la fin de leur vie, quelques uns de mes ancêtres bretons (ceux du Morbihan), sont par nécessité devenus mendiants ou ont été qualifiés d'indigents. Non pas qu'ils n'avaient plus d'endroit où loger, mais sans doute diminués physiquement, ne pouvaient-ils plus exercé avec autant de force leur labeur dans les champs. Et il fallait bien vivre.

    Bien qu'en marge de la société, retrouver leurs traces n'est pas impossible, seulement un peu plus compliquée. Pour le moment, je n'ai vu la mention de mendiant ou d'indigent que sur leurs actes de décès, ce qui m'amène à penser que dans leur cas, c'est l'âge avancé qui les a poussé à gagner ainsi leur vie. Ils sont morts chez eux, probablement dans la misère.

    Les retrouver reconstituer leur vie et leur entourage est un de mes objectifs dans un futur proche, car il y a quelques pistes que je pourrais peut-être exploiter, comme les dépôts de mendicité(1) (il y en avait un par département) ou encore les éventuelles archives notariales. Car ces hommes et ces femmes n'étaient pas toujours dénués de tout bien - ils avaient souvent encore un toit sur la tête - et donc, peut-être ont-ils légué le peu qu'ils avaient.

     


    •  (1) - Les dépôts de mendicité ont été créés en 1767 mais c’est surtout le décret du 5 juillet 1808, signé par Napoléon Ier, qui les instaure. A partir de cette date, la mendicité est strictement interdite et toute personne surprise en flagrant délit de mendicité ou de vagabondage est arrêtée et emmenée au dépôt de mendicité du département.

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